L'aluminium: nouveau facteur de risque pour les MICI ?
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont des maladies fréquentes, chroniques, qui se déclarent avec un pic de fréquence vers 20-25 ans et durent toute la vie en l'absence de traitement curatif. Elles sont en augmentation dans les pays industrialisés et émergents. En France, on estime qu'elles affectent environ 300 mille personnes avec une augmentation de leur fréquence de 80% depuis 1988 chez les enfants. L'origine de ces maladies reste mal connue. Si des facteurs génétiques ont été mis en évidence, les MICI sont avant tout des maladies environnementales. L'apparition récente de ces maladies, leur répartition géographique inhomogène, l'influence du mode de vie occidentale sont autant d'évidences des rôles de l'environnement au cours de ces pathologies. Cependant, à l'exception du tabagisme, ces facteurs environnementaux restent à identifier.
Une étude récente publiée dans « Mucosal Immunology » montre que l'exposition quotidienne d'aluminium, à des concentrations retrouvées classiquement dans l'environnement des pays industrialisés, augmente l'intensité et la durée de l'inflammation intestinale chez la souris. Les mécanismes sont multiples. L'aluminium augmente la réaction inflammatoire, fragilise le tube digestif, le rend plus sensible aux bactéries et empêche la cicatrisation.
Cette première étude réalisée chez l'animal au laboratoire "Inserm U995 Maladies inflammatoires digestives : physiopathologie et développement de cibles thérapeutiques" suggère que l'aluminium, principal métal qui s'est accumulé dans notre environnement durant le dernier siècle d'industrialisation et dont la consommation a augmenté depuis 1960 de plus de 350 % dans les pays industrialisés, pourrait être un nouveau facteur de risque environnemental favorisant la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. De nouvelles études épidémiologiques et environnementales sont désormais en cours pour déterminer chez les malades atteints de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin l'influence de l'exposition à l'aluminium.
Une étude récente publiée dans « Mucosal Immunology » montre que l'exposition quotidienne d'aluminium, à des concentrations retrouvées classiquement dans l'environnement des pays industrialisés, augmente l'intensité et la durée de l'inflammation intestinale chez la souris. Les mécanismes sont multiples. L'aluminium augmente la réaction inflammatoire, fragilise le tube digestif, le rend plus sensible aux bactéries et empêche la cicatrisation.
Cette première étude réalisée chez l'animal au laboratoire "Inserm U995 Maladies inflammatoires digestives : physiopathologie et développement de cibles thérapeutiques" suggère que l'aluminium, principal métal qui s'est accumulé dans notre environnement durant le dernier siècle d'industrialisation et dont la consommation a augmenté depuis 1960 de plus de 350 % dans les pays industrialisés, pourrait être un nouveau facteur de risque environnemental favorisant la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. De nouvelles études épidémiologiques et environnementales sont désormais en cours pour déterminer chez les malades atteints de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin l'influence de l'exposition à l'aluminium.