La pilule du sport ?

Devant les bénéfices de l'exercice physique d'endurance sur la santé, sur la prévention et parfois même sur le traitement de certaines maladies, la tentation est grande de pouvoir identifier des substances actives orales susceptibles de se substituer ou de potentialiser les bienfaits de l'exercice.
Une étude menée par des chercheurs américains a permis d'identifier 2 éléments clés dans ce mécanisme :PPAR- δ et AMPK, qui, par leur activation, peuvent reproduire en partie ces effets positifs.
PPAR (peroxisome-proliferator-activated receptor) est un récepteur situé dans le noyau de la cellule qui régule l'expression de nombreux gènes.
AMPK (AMP-activated protein kinase) a un rôle majeur (entre autres) dans la régulation du métabolisme énergétique de la cellule.
Ainsi, l'ingestion de molécules connues pour leur capacité à stimuler ces mécanismes, couplée à l'exercice physique accroit l'endurance de souris adultes testées sur tapis roulant. De même, des souris sédentaires ont accru leur performance !
Les auteurs ont montré que l'administration orale de médicaments activant la voie AMPK/ PPAR- δ entraine une modification profonde du muscle (par modification de l'expression des gênes). Celui-ci devient un « muscle endurant ». L'augmentation de l'endurance est spectaculaire et survient même sans exercice physique !
Les débouchés thérapeutiques sont immenses, gageons que le gout de la performance n'attirera pas de convoitise...

Références :

Cell
AMPK and PPAR- δ Agonists Are Exercise Mimetics
Vihang A. Narkar, Michael Downes, Ruth T. Yu, Emi Embler, Yong-Xu Wang, Ester Banayo, Maria M. Mihaylova, Michael C. Nelson, Yuhua Zou, Henry Juguilon, Heonjoong Kang, Reuben J. Shaw and Ronald M. Evans

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