Les bactéries intestinales comme nouveau traitement des MICI ?

Ce polysaccharide A synthétisé par Bacteroides fragilis prévient et traite l'inflammation colique chez les rongeurs en stimulant une réponse immunitaire anti-inflammatoire dépendante de la production d'IL-10. Notre tube digestif héberge plus de 1014 microorganismes répartis en plusieurs centaines de bactéries différentes. Ces bactéries sont nécessaires à l'homéostasie digestive participant au développement du tube digestif, la production de vitamines, la digestion des fibres, la détoxification de polluants, et la maturité de notre système immunitaire. Au-delà de l'intérêt thérapeutique évident de cette étude utilisant le polysaccharide A de Bacteroides fragilis comme traitement des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), ce travail suggère que le gènome des mammifères, limité à environ 20.000 gènes, ne code pas pour toutes les fonctions nécessaires à une bonne homéostasie intestinale et serait suppléé par une symbiose nécessaire avec notre microbiome représentant plusieurs millions de gènes.

 

(SK Mazmanian et al. Nature 2008 ; 453 : 620-5)