Classification des individus en fonction de la composition de leur microbiote intestinal.
Ces bactéries qui forment ce que l’on appelle le microbiote intestinal, possèdent de réelles fonctions physiologiques ou immunitaires et à ce titre sont souvent considérées comme un organe à part entière.
Le projet européen MetaHIT, lancé en 2008, s’est donné pour objectif d’étudier le génome (ensemble du matériel génétique) de ces bactéries afin de comprendre leur fonction notamment en situation pathologique. Dans un article publié au mois d’Avril dans le journal Nature[1], les chercheurs du consortium MetaHIT ont étudié la composition de ce microbiote et de son génome chez 22 européens. Ils en concluent que les individus peuvent être classifiés en 3 catégories, qu’ils appellent « enterotypes », en fonction du type de bactéries retrouvé et de leur fonction. Ils indiquent également que ces enterotypes n’ont pas de spécificité géographique par comparaison à deux autres cohortes japonaise et américaine.
Les auteurs précisent que ces enterotypes pourraient expliquer les différences individuelles observées lors de la réponse aux traitements médicamenteux ou face à l’absorption des nutriments. Selon les auteurs, ces enterotypes et en particulier leur fonction pourraient être utilisés pour le diagnostique ou le pronostique de pathologies telles que les cancers colorectaux, le diabète ou les maladies cardiovasculaires.
Par Cécile Vignal
Références
1.Arumugam, M., et al., Enterotypes of the human gut microbiome. Nature. 473(7346): p. 174-80.