Nanoparticules et MICI

Les nanoparticules sont utilisées en gastroentérologie pour mieux véhiculer les médicaments et augmenter la quantité de substance active dans le tube digestif

Les maladies chroniques inflammatoires de l’intestin (MICI) sont des maladies au long cours qui présentent des lésions de la paroi intestinale. Pour lutter contre l’inflammation ou en éliminer la cause, plusieurs stratégies sont envisageables, notamment l’utilisation d’anti-inflammatoires ou la mise en place de nouveaux vaccins thérapeutiques. Cependant, les traitements actuels ne sont pas assez efficaces et, afin d’améliorer la santé des patients atteints de MICI, de nouvelles approches existent.

En particulier, les nanoparticules sont devenues un outil de choix dans la médecine d’aujourd’hui et de demain. Ces objets de moins de 100 nanomètres transportent un médicament vers un endroit précis du corps et en augmentent l’efficacité. Le travail réalisé décrit une nanoparticule de maltodextrine, un dérivé de l’amidon, capable de transporter et de libérer une protéine dans les cellules des muqueuses.

Ces nanoparticules sont biocompatibles, non toxiques et bio-éliminables. Elles peuvent véhiculer des médicaments aussi variés que des anti-inflammatoires, des antioxydants, des anti-cancéreux ou des protéines (des antigènes) pour créer des vaccins plus surs et plus performants que ceux existants, la preuve de concept ayant été faite par ailleurs sur un modèle d’infection parasitaire orale.

Après avoir administré les nanoparticules par la voie nasale (ou orale), elles pénètrent dans les cellules des muqueuses, y délivrent leur contenu, et en ressortent pour être éliminées par le système digestif. Grâce aux nanoparticules, le principe actif véhiculé réside beaucoup plus longtemps au contact des cellules des muqueuses, renforçant son efficacité. L’étude des mécanismes de délivrance des molécules thérapeutiques dans les cellules des muqueuses par les nanoparticules de maltodextrine, décrits dans ce travail, revêt un intérêt particulier car il permet d’adapter au mieux cet outil innovant à la pathologie ciblée.

Références

Bernocchi & al., Protein delivery in nasal mucosa using NPL nanoparticles, J. Controlled Release 2016

 

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