Une étude récente a permis de préciser quels étaient ces facteurs de stress.

Ce travail, réalisé de manière prospective en population a inclus 694 patients : 278 avec rectocolite hémorragique et 426 avec maladie de Crohn.

Plusieurs facteurs de stress ont été étudiés : problèmes financiers, stress vécu au travail (études pour les étudiants), présence d'une situation conflictuelle, décès dans l'entourage, séparations, soucis familiaux, événements divers de la vie.
Les malades en rémission ont signalé significativement moins d'événements de vie stressants (60,8 %) que ceux ayant une maladie active persistante (41,3 %). 
De manière intéressante, les chercheurs ont observé que le stress ressenti, quel qu'il soit, mais en particulier au travail et financier, était associé à une rechute de la maladie avec installation d’un cercle vicieux : amplification du stress causal lorsque la rechute s'installe avec majoration par l'association ultérieure d'un stress familial.

En conclusion, les événements stressants de la vie sont associés à un risque de rechute de la MICI, dont les symptômes précurseurs sont la diarrhée et la fatigue. L’impact du stress sur ces pathologies ne fait que souligner l’intérêt de la relation soignant-soigné et l’information du malade sur sa maladie chronique. En cas de symptômes précurseurs de poussées, une prise en charge précoce pourrait diminuer la morbidité et augmenter la qualité de vie afin d'éviter l'installation d'un cercle vicieux.

 

Références

Singh S et Al

 

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