Phagome

La Fondation DigestScience a été pionnière en Europe en mettant en lumière le rôle des phages dans le tube digestif.

La flore intestinale est composée de bactéries (bactériome) mais également de phages (phagome) et de levures (fungome).

Les phages dans la flore intestinale humaine sont 10 fois plus nombreux que les bactéries. Depuis 2016, grâce aux collaborations avec l’Institut Pasteur de Paris (L. Debarbieux, M. Titecat), Intestinal Biotech Development (C. Rousseaux), la participation des groupes Intralytix, Lesaffre et Ferring, plusieurs études in vitro et in vivo ont été publiées précisant les interactions entre les phages et les bactéries dans le tube digestif.

La Fondation DigestScience a dès le début fortement impliqué l’équipe de bactériologistes du CHU de Lille (M. Titecat) et de la Faculté de Pharmacie de Lille (C. Neut, B. Foligné) dans toutes ces études, avec un transfert local de savoir-faire et de technologies qui a permis notamment à Marie Titecat (MD, PhD, MCU-PH) d’acquérir un rôle d’experte nationale et internationale dans l’étude des phages au niveau intestinal. En résumé, les études menées au cours des 6 dernières années ont permis de mieux comprendre les interactions des phages avec les bactéries au sein de la flore intestinale.

Au-delà de leur effet anti-bactérien, les phages exercent une pression sur les bactéries intestinales en favorisant l’acquisition de nouvelles propriétés bactériennes qui interviennent dans la résistance aux infections virales. Inversement, les bactéries de la flore intestinale sont à l’origine de la diversification du phagome. Ces interactions entre bactéries et phages au sein de la flore intestinale permettent donc une coévolution de notre bactériome et phagome.

Sur le plan thérapeutique, des cocktails de phages spécifiques développés par Intralytix permettent de diminuer l’inflammation intestinale induite par des Escherichia coli entéroinvasifs (AIEC) dans des modèles de colite inflammatoire chez la souris. D’autres cocktails ciblés contre des Escherichia coli uropathogènes (UPEC) ont été développés pour lutter contre les infections urinaires.